jeudi 10 mai 2007

Le plat discours qui est le leur...

L'ami Gervais souligne bien implicitement le manque cruel d'ambition du Racing à l'approche des grandes rencontres et l'étonnant complexe d'infériorité qui les inhibe au point de se faire humilier régulièrement. Résigné, il a livré aux journalistes présents à Gerland une purée verbale indigeste pour les amoureux du Racing « On a vu qu’il y avait une différence entre Lyon et le RC Lens. C’est logique. J’avais de toute façon annoncé que l’OL terminerait en tête avec vingt points d’avance! » De plus, il ajoute en bon dirigeant protecteur à défaut d'être paternaliste... « Je n’en veux pas à mes joueurs. En deuxième mi-temps, ils ont été très solidaires pour éviter un naufrage. » Avouez qu'il y a de quoi s'arracher le bras pour mieux frapper l'ordinateur en lisant ça! Il dédouane ses joueurs de toute responsabilité dans ce naufrage comme si la défaite était inévitable! Comment transcender une équipe avec de telles paroles??? Les joueurs n'ont jamais été mis sous pression, devant leurs responabilités! Ce sont des professionnels et ils peuvent encaisser un coup de pied au cul présidentiel de temps en temps!

Francis Gillot nous donne aussi plus d'informations sur l'état d'esprit dans lequel était l'équipe pendant ce match... « L’objectif par rapport à la première période était de ne plus prendre de but parce que le goal-average peut-être important. » Bref, une belle mentalité de gagne petit dans la lignée de l'époque Muller! Alors qu'il restait trois matchs de coupe à jouer sans trop se poser de question, Gillot nous sort encore une tactique improbable qui s'appuit sur le principal défaut de Lens qui ne sait pas gérer les matchs! C'était le cas en 1997/98 et Leclerc qui connaissait les défauts de son groupe, le faisait jouer vers l'avant quitte à perdre! À l'époque, les défaites étaient moins amères et cette tactique risquée avait payé! « On est très déçu d’avoir perdu ce match. Ce qui m’inquiète, c’est qu’il n’y a pas forcément eu de révolte. » Ce constat, il l'a déjà fait à maintes reprises cette saison et on pourrait croire à un changement miraculeux de mentalité s'il n'avait pas ajouté « Il y a deux classes d’écart entre nous et Lyon et nous n’avons pas su élever notre niveau de jeu pour les inquiéter. » On en revient à ce que disait Gervais Martel! On en revient au complexe d'infériorité lensois! Pourquoi courber l'échine devant Lyon?

« Il faut être très objectif. Il y a deux équipes avec des qualités et des objectifs différents. Quand je vois qu’on annonce que Lyon est décimé et qu’il y a tout de même sept internationaux sur la pelouse du côté de l’OL… Il faut reconnaître qu’ils sont supérieurs. » surenchérit Francis Collado qui, comme Gillot et Martel, ne trouve que la qualité de l'adversaire pour expliquer le non-match lensois... Les discours consensuels et redondants des responsables lensois commencent à lasser un grand nombre de supporters ambitieux pour leur club! La défaite peut être acceptable, pas la résignation! Il reste deux matchs à la portée des lensois, rien est perdu pour la deuxième place mais la mentalité sera à revoir pour d'éventuels chocs en ligue des champions sous peine de devenir la risée de l'Europe! Lachez vous s'il vous plait où cette saisons sera celle de tous les regrets!

Darwin de Robien.