RC Lens : « Halte au sketch ! » ©

Qu’on se le dise, le Racing Club de Lens est aujourd’hui un club en totale perdition. Et ce n’est certainement pas le match de ce soir (défaite 0-3 en terre parisienne) qui nous fera croire le contraire.

Justement, parlons de ce match disputé au Parc des princes, là où en principe les lensois sont « chez eux ». En tout cas sur les 5 dernières saisons… Ce match marquait le retour de Vitorino Hilton en défense centrale, et la première apparition de Belhadj sous le maillot lensois (formé au club et payé à l’OL plus de 3M d’euros…) enfin bref, là n’est pas le debat, quoique…

Après une première mi-temps d’une épouvantable tristesse, d’un côté comme de l’autre, aussi bien sur un plan tactique que technique, et où les lensois ont tiré en tout et pour tout 1 seule fois au but, la deuxième mi-temps allait bientôt confirmer l’impression generale que donnait l’équipe au cours des 45 premières minutes…

Pauleta, puis Diané par deux fois scellèrent définitivement le sort des lensois sur ce match, qui aboutit donc sur une victoire Parisienne complètement méritée!!!

Laxisme défensif effroyable, errances techniques affligeantes, auncun jeu, aucune passe n’arrivant dans les pieds, si ce n’est ceux des parisiens, rien, le néant absolu. Pire encore…des joueurs qui jusque là avaient démontré par le passé qu’ils possedaient un bagage technique certain, furent totalement absents de ce match. On pense à Kovacevic, on pense à lacourt, on pense (à un degré moindre mais tout de même) à Demont… des joueurs comme Boukari, comme Aubey n’ont rien à envier à Vignal ou Nenad Grozdic, anciennes gloires peu glorieuses du club…

Et que dire du cirque absolu qui consistait à voir Daniel Leclercq, homme de terrain de surcroit, appelant de son portable les adjoints de Papin sur le banc de touche, ces derniers appelant à leur tour l’ancien buteur de l’équipe de France pour lui transmettre les idées du premier nommé…lamentable.

Et là, on en revient à M.Martel…qui, cette semaine a donc décidé de faire revenir le druide aux affaires…soit, c’est ce que le peuple lensois attend depuis plusieurs saisons. Mais là où il y a une mouche dans le lait, c’est que deux entraineurs à la tête d’une équipe de foot, ça n’a jamais fait bon ménage. Alors il a fallu trouver une parade, puisque Papin est aujourd’hui clairement invirable. (bien que sons sens tactique apparaisse comme plus que limité, il apparaitrait comme complètement aberrant de le virer, 5 mois après l’avoir appelé pour remplacer le bof bourguignon. On n’est pas à l’Omerde ici!)

Alors voilà, la parade fut toute trouvée! Francis Collado, devenu la cible des supporters depuis quelques mois maintenant tombait à pic pour notre bon président. Ce dernier remit collado dans son domaine de compétence, en tant que directeur financier, le druide prenant sa place dans le secteur sportif, chargé du recrutement, etc…

Mais le jour même de son intronisation, les images parlaient déjà d’elles mêmes. Daniel leclercq, est comme nous l’avons dit plus haut, avant tout un homme de terrain. Et au soir de sa nomination dans ses nouvelles fonctions, c’est tout simplement lui qui a dirigé l’entrainement, bien que laissant croire qu’il n’était en réalité qu’un conseiller de JPP, et « rien de plus »…
Alors, oui, le druide est de retour, c’est un fait.

Mais pas à la bonne place. Là où il est, il ne sert à rien. Sa place est aux côtés des joueurs, il doit être sur le banc lors des matches, et ne pas passer par 40000 intermédiaires pour faire passer son message. Pourquoi Martel n’a-t-il pas fait venir le druide à la place de Papin? Pourquoi avoir fait le pari médiatique Gros Roux? Des questions qui n’auront sans doute jamais de réponse officielle, mais qui déboucheront sur des réponses de principe, et qui n’aboutiront en rien sur des remises en question de certaines personnes, et qui aujourd’hui contribuent plus que massivement à la dégringolade du club dans l’anonymat de la L2.

Alors justement, venons-en à cette L2, et à la suite de ce championnat. Quel est le programme lensois sur le court terme? Réception de Nancy en coupe de la ligue ; réception de lyon en championnat le weekend prochain, puis déplacement chez le seul club nordiste à mériter notre respect: Valenciennes.

Lens a pour fâcheuse habitude de relancer les équipes en difficulté. Elle l’a une nouvelle fois démontré ce soir en permettant au PSG d’obtenir sa toute première victoire au parc des princes cette saison. Là, il s’agira plutôt de briser la spirale plus que positive de clubs comme Lyon et Valenciennes.

Avant cela, le Racing recevra l'équipe de Nancy, qui elle aussi réussit pour le moment son championnat. Match à risque pour des lensois, qui en cas de nouvelle contre-performance à domicile auront affaire, non seulement à la triste réalité du terrain, et aux critiques de la presse, mais aussi et surtout, au grondement qui se fait de plus en plus pressant au sein des supporters lensois, qui ne manqueront pas l’occasion de faire savoir à qui de droit, leur mécontentement…et là, des matches comme celui contre saint-etienne, dans la même compétition il y a 4ans refont subitement surface…(0-3)…

Alors ce soir, quel est le sentiment qui prédomine? que doit-on penser de ce club, qui nous aura fait vibrer jadis du temps des smicer, vairelles, six, leclercq, etc?

Les joueurs qui composent actuellement le RCL, sont clairement à pointer du doigt. Des mecs qui ne courent pas, qui ne se bougent pas, qui attendent gentiment que les lingots tombent de le coffre de leur aston martin, ou de leur Audi TT, n’ont rien à faire dans le club. Il serait bon que les personnes concernées agissent, et ce de manière concrète. Et même si la qualité n’est pas forcément au rendez-vous, que l’on mette la moitié de l’effectif issue du centre de formation. Car la combattivité sera là, et les joueurs n’auront pas de complexes. Solution à double tranchant, quand on voit encore les ratés énormes de Khiter ce soir… Et puis si les dirigeants pensent que le club s’en sortira avec Maoulida seul en pointe…

Amertume, déception, frustration, colère… Les mots ne seront jamais assez durs pour qualifier mon sentiment qui prédomine ce soir. Comment ce club a-t-il pu tomber aussi bas?

Finalement, il vaudrait peut-être mieux que le Racing descende à l’échelon inférieur, histoire de se purger massivement des nuisibles. Rebâtir un vrai club de foot, repartir de zero, avec humilité, retour de valeurs simples, pas forcément en adéquation avec le monde du football actuel, certes, masi au moins inculquer aux jeunes, à ceux qui en ont envie, l’amour du maillot, la fierté d’appartenir à ce club, l’envie de se défoncer pour lui. C’est ce qu’à réussi à faire Gervais Martel lors de son arrivée en 1988… Il semblerait aujourd’hui que la boucle ne soit definitivement bouclée… et plutot que de voir un club agoniser sur plusieures saisons en L1, mieux vaudrait tourner la dernière page du très beau livre écrit par M.Martel depuis son arrivée…

Liverlens.