dimanche 22 avril 2007

Eric Carrière, portrait d’un mec devenu... "cool"...

« Il nous faudra un bon Carrière pour battre Le Mans » disait un supporter lensois avant le match important face aux rillettes...Il est vrai que le petit sang et or (1m73 pour 62kg) a pris une toute autre dimension cette saison ! Mais avant de revenir sur sa prestation et sur sa saison, essayons de retracer le parcours de ce joueur attachant et chouchou du public lensois...

Le petit Eric né à Foix, chef lieu de l’Ariège, dans les Pyrénées...Il fera ses études du côté de Toulouse (après avoir raté une fois son BAC C) et exerce sa passion dans le « coin »... à Auch, de 1981 à 1992, puis au Muret jusqu'en 1995. C’est là que plusieurs grands clubs de l’élite le contacte : Toulouse, et surtout Nantes où il débarque en 1996 sur les conseils avisés de son père. Sa carrière (sic) décolle réellement l’année suivante, en 1997 ; Eric enchaîne les matchs et les belles prestations sous le maillot nantais...Il part à Lyon en 2001 avec un palmarès bien étoffé : 140 matchs toutes compétitions confondues, 14 buts et surtout 1 championnat et 2 coupes de France ! Pas étonnant alors que Roger Lemerre l’appelle en équipe de France dès 2001 ! Eric totalise 10 sélections pour 5 buts....un ratio qui ferait pâlir bon nombre d’attaquants...

Ses prestations remarquées et les éloges nombreuses dans le monde du foot à son égard (il est élu joueur de l’année en 2001) le pousse à quitter Nantes pour Lyon, club ambitieux avec un président qui veut déjà tout gagner. Eric Carrière débarque donc du côté de Tola Vologe avec le statut de superstar, on attend beaucoup de lui, de sa vision du jeu...et aussi de son duo prometteur avec Dhorasso en milieu de terrain. Cette saison 2001-2002, aucun lensois ne l’a oubliée...Lyon coiffe Lens au poteau et c’est le début la domination lyonnaise en championnat ! Eric remporte 3 titres avec Lyon et arrive à Lens pendant l’intersaison 2004-2005, dans l’espoir de donner un nouvel élan à sa carrière (il ne jouait plus trop à l’OL), mais aussi séduit par le projet du président Martel ! En effet, durant ce mercato, Lens avait tout changé, ou presque : 7 arrivées remarquées, dont celle de son pote Nicolas Gillet. Lens, à ce moment là, et avant même le début de la saison, faisait peur...mais très vite, l’équipe de Joël Muller sombra dans le ventre mou du classement. Carrière, quant à lui, est toujours utilisé par son coach, mais est pourtant franchement moyen. L’arrivée de Gillot rimera avec « banquillo » pour Carrière... Il ne joue plus trop mais s’accroche et dit vouloir se battre pour retrouver sa place. Gillot attendra la saison suivante et notamment le derby à Lille pour redonner sa chance à Carrière. Et là, malgré une position excentrée sur le côté droit, le « tcho » se bat et regagne la confiance de son entraîneur. Dans la deuxième moitié de la saison, il redevient titulaire indiscutable. Le RCL finit 4ème in extremis et se qualifie pour la coupe UEFA !

En cette saison 2006-2007, le meneur de jeu de poche s’est définitivement réconcilié avec le public de Bollaert. Replacé derrière une ou deux pointes comme il l’affectionne, Carrière peut désormais faire étalage de toute sa vision du jeu et de son expérience. A 34 ans, il s’est imposé comme le dépositaire du jeu lensois, capable de donner de la vitesse et de conserver la balle. Eric Carrière a encore de beaux jours devant lui, même si on peut lui reprocher de ne assez frapper au but (2 buts cette saison). Mais ne boudons pas notre plaisir et espérons que notre meneur de jeu sera tout aussi à son aise dans ces derniers matchs de championnat cruciaux... et pourquoi pas l’an prochain en ligue des champions...

linda.